Equipage de Virelade
(1851 - 1930)
Maître(s) d'équipage | Marquis de Villeneuve (1919 - 1930) |
Joseph et Henri de Carayon-Latour (1851 - 1914) | |
Territoire | Massif landais |
Devise(s) | Droit dans la voie - Gironde. |
Fanfare(s) | La Carayon-Latour, La Château de Virelade, La Château de Grenade |
Historique | Au début, l'équipage fut une société : Joseph de Carayon fut président et maître d'équipage. Les sociétaires étaient le marquis de Lur-Saluces, MM. A. Mareilhac, M. Johnston, N. Depiat, Ch. de Bethmann et M. Würtemberg. En 1851, M. de Carayon, homme politique, militaire et grand agronome, créa cette fameuse race de Virelade, issue des croisements de chiens de Saintonge et de Gascogne.
Il jugeait ainsi les deux races : "Les chiens de Saintonge et de Gascogne ont probablement la même origine : croisement de chiens blancs et de chiens noirs dont parle Charles IX dans son Traité de la Chasse. Les saintongeois sont un peu délicats, difficiles à élever, un peu mous, mais d'une grande persistance dans la voie. Les gascons sont vigoureux, intelligents, ardents, actifs, chassant le loup d'amitié et le lièvre avec perfection". Le résultat du croisement fut cette belle race de Virelade qui a remonté de nombreux équipages ou a été choisie pour infuser du sang français.
La renommée de ces chiens un peu lents mais de voix magnifique, qui faisaient une si merveilleuse musique, s'est propagée partout et, lors de ses déplacements dans le Centre, les laisser-courre de cet équipage attiraient de nombreux veneurs. En 1862, il fit avec succès des déplacements en Saintonge, en forêt de Loches (Indre-et-Loire) et à Valençay (Indre). Vers 1880, Henri de Carayon, neveu de Joseph, devenu maître d'équipage, s'appliqua à maintenir la race dans toute sa pureté. De 1880 à 1885, il fit des déplacements en Touraine et en Blésois (forêt de Boulogne). Joseph de Carayon mourut en 1886.
Vers 1890, on dut remettre du sang anglais. Raoul, le piqueur du baron Gérard, admirable connaisseur des chenils anglais fut chargé d'aller choisir, en Angleterre, un très beau chien. Il rapporta "Sultan". On garda tous les produits blanc et noir de sa production qui avait de 23 à 25 pouces. L'équipage prenait 25 chevreuils sur une saison courte, soit 80% de réussite. De 1890 à 1914, la meute fut servie par Bernardin, père et fils. En 1916, le marquis de Villeneuve (Château de Grenade par Saint-Selve), gendre du baron de Carayon, remonte l'équipage dont la race de Virelade, améliorée par "Sultan", a été soigneusement conservée pendant la guerre 1914-1918. La race est donc restée très pure.
Cérès, lice de Virelade à M. Carayon-Latour - Tiré de l'ouvrage La Chasse du chevreuil - Comte Auguste de Chabot (1879) - Firmin-Didot (Paris) - BnF (Gallica)
En 1926, l'équipage chasse le chevreuil en Gironde, servi par Hubert Bernardin, piqueur, et un valet de chiens à cheval. |
Race(s) de chiens | Virelade |
Chenils | Château de Grenade 24330 Saint-Selve (1890 - 1930) |
Château de Virelade 33720 Virelade (1851 - 1890) |