Rallye Champagne

(1865 - 1884)

Maître(s) d'équipage Aymard de La Rochefoucauld (1878 - 1884)
Angelito de Taisne (1865 - 1877)
TerritoiresForêt du Temple, Forêt de Clairvaux, Forêt d'Arc-en-Barrois
Fanfare(s)La Taisne ou La Rallye Champagne
Historique

Il semble qu’il ne faille pas assimiler ce Rallye Champagne à celui qui fut présidé de 1865 à 1868 par le comte A. de Dampierre. Le baron Angelito de Taisne, fils du baron Charles de Taisne, remonta après la démonte de Champagne à Mort et avant son mariage, une association de chasse, le Rallye Champagne, avec le Comte Aymard de La Rochefoucauld, ainsi qu’avec M. G. André. Les territoires étaient les mêmes au début que ceux de Champagne à Mort, mais comme il chassait surtout le cerf, il céda les sangliers de La Chaume au Prince de Joinville qui leur redonna quelques cerfs à Arc et Châteauvillain, avant de les lui laisser tous en 1878. En 1877, le comte A. de La Rochefoucauld, s’étant séparé de sa femme née Morgan, cessa de chasser et le baron de Taisne abandonna ses locations, sauf La Chaume, pour se consacrer essentiellement à Arc-en-Barrois, il réunit alors son équipage pour le déplacement d’Arc à celui du comte de Brigode, du marquis de Lubersac et du marquis de Meyronnet. Le comte de Brigode s’étant brouillé avec ses deux derniers associés, le baron de Taisne continua avec lui seul sans fusionner.

 

Le château de Montmirail - Tiré de l'ouvrage Deux Siècles de Vènerie à travers la France - H. Tremblot de la Croix et B. Tollu (1988)

 

Les membres de l’équipage étaient tous les anciens de Champagne à Mort auxquels se joignirent : le comte B. Costa de Beauregard, le comte H. de Rougé, M. H. Bourlon de Sarty, M. H. Lépine, comte de Bryas, marquis F. de Gontaut, comte de Nadaillac, marquis de Lestrade, comte de Balorre, marquis d’Espiès, vicomtes A. et R. du Gardier, M. de Saint-Genest, ces derniers venant avec le comte de Brigode. Les chasses se déroulaient souvent en présence des Orléans : le Prince de Joinville, la duchesse de Chartres et sa fille. La vie à Arc-en-Barrois ne manquait pas d’ambiance : on chassait quatre jours par semaine le cerf et le sanglier et des chasses à tir au chevreuil occupaient le reste du temps ; le dimanche, on se réunissait autour du tennis du château. Les soirées, très gaies, se prolongeaient parfois fort tard, ce qui n’empêchait pas tout le monde d’être sur pied au lever du jour. Bérold Costa de Beauregard s’était fait une spécialité de parcourir les rues d’Arc avant le coq avec sa trompe.

 

Les chasses très dures exigeaient de suivre de près, car dans ces forêts percées, comme la Chaume, ou Sourdes, comme les « combes » d’Arc, les chiens anglais étaient rapides et peu gorgés. C’était presque toujours le baron de Taisne qui servait l’animal et quelques hallalis sont restés célèbres : c’est un cerf qui tient tête aux chiens sur la voir ferrée, dans le tunnel de Bricon, M. de Taisne, seul avec M. P. de La Motte, va le servir dans le noir, le sort de là avant l’arrivée d’un train et ils font la curée tous les deux, n’étant rejoints par les autres que sur le chemin du retour. Une autre fois bât-l’eau dans un étang près de la Chaume, ce qui pose problème au XIXème siècle ; M. Taisne y va, accroupi, dans un baquet de blanchisseuse, mais il sombra dans l’aventure, dans l’eau glacée. Vers 1884, le baron de Taisne, affaibli, cessa l’association avec M. de Brigode qui dut trouver d’autres territoires, mais il continua à suivre épisodiquement les équipages de l’Oise et de l’Aisne.

Race(s) de chiens Fox Hound
Bâtard
Chenil Chenil de Saint-Antoine 10340 Les Riceys (1865 - 1884)
Cerf