Equipage Picard Piqu'Hardi
(1845 - 1914)
Maître(s) d'équipage | Les vicomtes de Chézelles (1845 - 1914) |
Territoires | Forêt de Saint Gobain Coucy Basse, Forêt d'Ourscamps, Forêt d'Halatte, Forêt de Villers Cotterêts, Forêt de Brotonne, Forêt de Roumare, Forêt de Dreux, Forêt de Lyons, Forêt d'Eawy |
Devise(s) | Picard Piqu'hardi. |
Fanfare(s) | Les Chézelles ou La Frières |
Historique | L’équipage fut formé pour chasser le sanglier en forêts de Coucy, Ourscamp, Halatte et Saint-Gobain. Le baron de Poilly (Château de Folembray) fut maître d’équipage avec les associés : vicomtes Roger et Arthur de Chézelles et vicomte de Courval, de 1848 à 1852. En 1852, les associés se séparèrent : MM. de Poilly et de Courval gardent le vautrait sous le nom de « Vautrait Poilly », à Folembray.
Les personnes portant le bouton étaient alors : vicomte Henri de Chézelles, baron de Graffenried-Villars, vicomte de Fitz-James, M. H. Labarbe, comte de Saint-Aldegonde, Mme d’Heursel, M. et Mme de Largrenée. ... et les sociétaires de Saint-Gobain : comtes Aristide et Emile de Songeons, comte Gaston de Lentilhac, M. Louis d’Heursel, M. Périer, M. A. de Beauminy, vicomte de Rennevile, marquis de Modène, baron de Gommecourt, vicomte Gustave de Beaussier, M. Auguste Thélu, M. Frise, comte Aymar de Clermont-Tonnerre, baron Elie de Cabrol, M. G. de Saint-Maurice.
(Hallali chez les Chézelles - Karl Reille - © Archives du Château de Montpoupon)
Les trois frères, Roger, Arthur et Henry de Chézelles, forment en 1853 un équipage de cerf qui conserve le nom et le bouton de « Picard Piqu’Hardi », mais la tenue devient bleue avec col et parements ventre de biche (pour les maîtres) et parements rouges (pour les hommes). Ils chassent en forêts de Coucy, de Sain-Gobain, de Villers-Cotterêts, d’Halatte et de Brotonne, Roumare, Dreux, Lyons, Eawy en déplacements à la fin.
La meute, d’un effectif de 65 chiens, est formée par des croisements de lices du Haut-Poitou, de Saintonge et des Normands, provenant du prince de Béthune et de la Broise, avec des étalons fox-hounds, provenant des ducs de Beaufort et de Rutland, des lords Fitz-Harding et Fitz-Williams. L’élevage, depuis lors, s’est conservé sur cette donnée.
Roger de Chézelles, Emile de Songeons et Auguste Thélu sont, de 1853 à 1855, maîtres d’équipage. Ils fondent la Société de Chasse de Saint-Gobain dans laquelle entrent comment sociétaires les personnes – nommées plus haut – portant le bouton du vautrait. Ont en outre le bouton: comte Paul de Faÿ, comte de Lupel, comte G. de Brigode. Ce fut surtout les frères Chézelles qui menèrent l’équipage en tenant chacun une des ailes ; Roger suivait sur les derrières, surveillant ce qui se passait, Arthur, le plus souvent, faisait le bois lui-même. Henry faisait les grands devants.
L’équipage avait Théodore Bonnet comme premier piqueur. En 1859, le vautrait, qu’avaient conservé le baron de Poilly et le vicomte de Courval, est mis en vente chez Chéri ; les chiens sont rachetés par l’Equipage de Bade et par les Chézelles.
En 1874, l’équipage de cerf des Chézelles est cédé au comte de Brigode et au marquis de Lubersac, qui mènent « Picard piqu’Hardi » jusqu’en 1876. A cet époque, Henry de Chézelles en reprend la direction jusqu’en 1884 où, de nouveau, il revient au marquis de Lubersac.
Enfin, en 1887, le Vicomte Gaëtan, fils d’Henry, reprend l’équipage, jusqu’à sa mort subite en 1895. Jusque là, « Picard piqu’Hardi » avait pris en moyenne de 30 à 35 cerfs par an.
De 1887 à 1895, l'équipage est mené par Gaétan de Chézelles, Etienne, et leur père Henry. Ils se sont adjoint de nombreux sociétaires ; la meute de 70 chiens a été renforcée surtout de chiens anglais du duc de Beaufort
Labranche est premier piqueux ; on chasse le cerf en forêt de Compiègne - alternant avec l'équipage l'Aigle et l'équipage Olry - et en Ermononville, forêt dont le duc d'Aumale exilé avait cédé le bail au marquis de Lubersac et qui sera lâchée par l'équipage en 1900.
Depuis la mort d'Henry et d'Etienne, leur beau-frère, le comte de Bertier, a pris la direction de l'équipage que son neveu, Richard de Chézelles, a continué en 1912. Cet équipage est alors le plus célèbre de France.
Le baron de Poilly l'avait monté sur un grand pied qui fut toujours maintenu. Les grandes capacités des maîtres, la bonne camaraderie et l'entrain des Chézelles, la proximité de Paris, font tout un ensemble qui attire aux laisser-courre une foule considérable.
Glaignes - Tiré de l'ouvrage Deux Siècles de Vènerie à travers la France - H. Tremblot de La Croix et B. Tollu (1988) |
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