Rallye Luardaye

(1900 - 1914)

Maître(s) d'équipage Louis de Boussineau (1900 - 1914)
TerritoiresDivers, Territoires privés
Devise(s)Rallye Luardaye.
Fanfare(s)La Bec de Lièvre
Historique

Cet équipage breton fut monté par Louis de Boussineau au début du XXème siècle. Le chenil se trouvait au château de La Luardaye, sur la commune de Saint- Martin-sur-Oust, entre Vannes et Redon. À cette époque, il était le seul équipage du Morbihan qui découplait exclusivement dans la voie du lièvre. 

 

L'équipage du comte de Boussineau - Illustration tirée de l'ouvrage La Vénerie française contemporaine (1914) - Le Goupy (Paris)

Equipage du comte de Boussineau - Illustration tirée de l'ouvrage La Vénerie française contemporaine (1914) - Le Goupy (Paris)

 

L’équipage du comte de Boussineau put chasser rapidement après avoir été mis sur pied et ne rencontra pas d’importante difficulté. Et pour cause. Les Beagles-Harriers qui composaient la meute étaient issus de plusieurs grands équipages de lièvre qui chassaient à la même époque. Selon Karl Reille, certains venaient du bel équipage solognot d’Antoine du Bourg de Bozas. M. de Boussineau fit aussi l’acquisition de sujets venus de l’Équipage du Deffend, qui appartenait à Charles de Savary de Beauregard, gendre d’Auguste de Chabot. La meute de M. de Beauregard, installée dans les Deux-Sèvres, servit d’ailleurs de souche à de nombreux équipages de lièvres. En outre, d’après René de Martimprey, Louis de Boussineau utilisa aussi des chiens venus des équipages de M. de Pioger, propriétaire du Rallye Launay en Ille-et- Vilaine, et de M. du Halgouët, dont le Rallye Juzet découplait en Loire-Atlantique. Enfin, on se procura quelques reproducteurs auprès de M. Alain Bourbon, maître d’équipage du Rallye Taiaut qui, lui-même, avait monté sa meute avec des petits chiens anglais du Somerset.

 

Toutes ces belles origines furent rapidement mêlées entre elles par le comte de Boussineau. Il parvint à une meute de vingt-cinq Beagles-Harriers tous semblables et portant un manteau noir caractéristique. Ils étaient servis par François Naël et François Lebas. On découplait à La Luardaye et à Sixt-sur-Aff, en Ille-et-Vilaine. Sur ces territoires familiaux, les lièvres étaient assez abondants pour que l’on n’y fasse jamais de buisson creux mais pas assez nombreux pour que les chiens ne soient gênés par le change. Par ailleurs, pendant les chasses, l’animal traversait régulièrement l’un des nombreux cours d’eau qui serpentaient dans le paysage.

 

Le Rallye Luardaye connut un jour une fin de chasse fort singulière. Un bouquin sur ses fins traversa un petit troupeau de moutons en pâture. Le piqueur Naël vit ses chiens soudainement troublés. Visiblement en difficulté, ils tergiversaient à gauche, à droite mais revenaient toujours au pied de la jeune bergère qui surveillait les bêtes. Le lièvre convoité était gîté sous la jupe de la pastourelle.

 

Yves et Maurice du Halgouët, deux frères qui portaient le bouton et suivaient à cheval, tombèrent au champ d’honneur en 1916 et 1917. Ainsi durement touché, l’équipage ne fut pas remonté après la guerre.

 

(Gaspar Soulat - Texte tiré du supplément au numéro 224 de la revue Vènerie)

Race(s) de chiens Beagle Harrier
Chenil Château de La Luardaye 56200 La Gacilly (1900 - 1914)
Lièvre