Equipage de Fonteclose

(1830 - 1914)

Maître(s) d'équipage Marquis de Baudry d'Asson (1830 - 1914)
TerritoiresForet de La Garnache, Forêt de Machecoul, Forêt de Touvois
Devise(s)Soutiens Vendée.
Fanfare(s)La Soutiens Vendée
Historique

Dans son ouvrage La Chasse du chevreuil, le comte de Chabot fait un magnifique exposé de la façon dont le chien de Vendée a été formé et sélectionné par M. Armand de Baudry d’Asson :

 

«  Les chiens, hérités de son père, avaient l’origine suivante : à l’issue des réunions dans la forêt de Vezins en Anjou, où les chasseurs du Haut-Poitou étaient venus mesurer leurs chiens avec les chiens de Vendée, M. Léon Baudry d’Asson emprunta à M. Maichin un étalon blanc et orange de sa race de Céris qu’il accoupla avec une de ses plus belles lices vendéennes. Plus tard, les lices issues de ce chien de Maichin furent croisées avec un chien du Haut-Poitou appartenant à un chasseur de Saint-Gervais : M. du Martray.

 

D’un caractère ardent, entreprenant et fougueux à la chasse, il voulut avoir des chiens vites, portant la tête sur les bâtards anglais ; il emprunta au chenil de M. de Tinguy de Nesmy, un fils de Relais, excellent anglo-poitevin, provenant du chenil renommé de La Débutrie, et à l’équipage de mon beau-frère M. de Tinguy de Beaupuy : 1° Vol au Vent, fils de Volante, chienne du Haut-Poitou ayant un quart de sang anglais et de Vol-au-Vent, chien anglais pur-sang, blanc et orange appartenant à M. de Lareinty ; 2° deux fils de Ténor et de Victoria : l’un à poil ras, Volant, l’autre à gros poil, Ténor.

 

Or Ténor, père de ces deux chiens, était issu de Roulette, anglo-poitevine et de Vol-au-Vent, chien de pur-sang anglais et Victoria, la mère de ces deux chiens était fille de Policeman, chien gris de pur-sang anglais à M. de Lareinty. Ces deux frères, Ténor et Volant, devinrent les pères de la plus grande partie des chiens de Baudry d’Asson. Plus tard il fit encore d’autres emprunts à la meute de M. de Tinguy de Beaupuy.

 

Charles-Maurice de Vaux - Fonteclose

(Archives du Château de Montpoupon)

 

Dernièrement, deux de mes meilleurs chiens, Tamerlan et Mousquetaire, bâtards anglo-poitevins-saintongeais, furent les pères de nombreux chiens remarquables de la même meute. Enfin, nous avons bien connu l’étalon Salgor, chien de race de Céris acheté à MM. de Montbron. Ce chien du Haut-Poitou avait peu ou point de sang anglais. Avec des lices d’un sang si troublé, Salgor a parfaitement tracé. [...] Tout chien qui naît marqué de noir ou de gris est immédiatement sacrifié, et avec raison, la beauté de la meute dépendant en grande partie de la couleur uniformément blanche et orange.

 

[...] Ce n’est assurément pas un petit mérite que d’avoir créé une sous race qui se maintient homogène, qui chasse bien, qui prend des chevreuils et dont l’ensemble et le coup d’œil sont très corrects. [...] M. de Baudry d’Asson, s’inspirant des principes des anglais, nos maîtres en élevage, a compris qu’il était indispensable d’infuser de temps en temps dans les veines de ses chiens quelques gouttes d’un sang étranger à la race, c’est du reste, pour un veneur intelligent, le seul moyen de maintenir dans ses chenils les qualités essentielles à la force de reproduction. »

 

Les chiens de Vendée étaient blancs, grands, à poils très fin avec quelques taches très pâles, jaunâtres, l’oreille longue et attachée bas, souple et mince, la tête nerveuse, la queue longue et effilée, le rein bien fort, assez de cuisse, la poitrine peu profonde et ne descendant pas assez bas. Ils criaient bien avec d’assez belles gorges. Fougueux au départ ils s’étouffaient assez facilement. Mais ils étaient fins de nez, très requérants et très adroits.

 

(Don de M. G. Vernageau à la Société de Vènerie)

 

En 1888 il y avait au chenil deux meutes : l’une de 35 vendéens purs à poil ras descendants des Blancs du Roi, l’autre de 18 griffons blanc et orange. Les premiers furent vendus à M. Etienne en 1892 et reconstitués en 1911 avec leurs descendants. De 1892 à 1900, M. Paul de la Plante, gendre du marquis de Baudry d’Asson, continua l’élevage au Verger par St Christophe de Ligneron. Ils eurent de nombreux prix dans les expositions.

 

Le marquis fut membre de la Société de La Morelle. Le comte Armand, cavalier intrépide, avait l’instinct de la chasse : il fut d’abord associé à M. Pichard du Page, puis, en 1911, sa meute se constitua de 40 vendéens blanc et orange servis par deux hommes à cheval, à quoi s’ajoutent, en 1912, les 35 chiens du Rallye Fougeré de M. Bordier. Ces chiens furent conservés jusqu’en 1938.

Race(s) de chiens Griffon Vendéen
Vendéen
Chenil Château de Fonteclose 85710 La Garnache (1830 - 1914)
ChevreuilCerfSanglierLièvreRenardLoup