Equipage Piqu'Avant Bourgogne

L’histoire de cet équipage est liée à celle de l’Abbaye de Val des Choues. Niché dans un site exceptionnel du Nord de la Bourgogne, cet important édifice fut construit en 1184 et donna naissance à un ordre regroupant plusieurs dizaines d’abbayes filles à travers l’Europe du Moyen-Age. Evidemment isolée en pleine forêt et donc propice tant au recueillement et à la prière qu’à la pratique de la vènerie, cette abbaye partiellement détruite et abandonnée après la Révolution française fut rachetée en 1963 par M. Pierre Monot qui lui redonna vie en y installant les chenils et écuries de l’équipage.

En effet, alors que rien ne le prédestinait à la vènerie, M. Pierre Monot suivit quelques temps l’Equipage du Val d’Iton, qui fondé en 1954 pour chasser le cerf en Normandie découpla quelques saisons en Côte-d’Or en forêt domaniale de Châtillon. Cet équipage devant démonter, Pierre Monot repris le bail en 1963 pour fonder l’Equipage Piqu’Avant Bourgogne. Créancée sans la voie du cerf, la meute fut constituée de chiens issus des meutes de l’Equipage Normand Piqu’Hardi à M. Jean Ferjoux, de l’Equipage Kermaigant, à M. H. de Falandre et de l’Equipage de Cheverny au Marquis de Vibraye.

En 1966, l’équipage rehausse sa meute de celle du Rallye Nivernais, démonté, meute alors servie par Pierre Lamothe dit Fanfare et son beau-frère, Gilbert Thomas dit Débuché. Ces deux piqueux serviront l’équipage jusqu’en 1979, date à laquelle il perd son territoire de Bourgogne et son nom. En effet, tandis que Pierre Monot et ses fils gagnent la Sologne et le Berry pour y fonder l’Equipage Piqu’Avant Sologne, l’Abbaye sombre à nouveau dans l’oubli. Mais le centre de la France est riche d’équipages et un de ses fils, Michel, y rencontre Inès del Marmol, habituée des laisser-courre de l’équipage Vouzeron-Sologne et du Rallye Saint-Hubert. Ils se marient, reprennent l’Abbaye et fondent à nouveau l’équipage Piqu’Avant Bourgogne en 1999.

Sur leur demande, la forêt domaniale de Clairvaux dans l’Aube est alors ouverte à la vènerie et compte tenu de la taille modeste de ce massif, Michel et Inès Monot décident de découpler dans la voie du chevreuil en début de saison et du sanglier à partir de Noël.

(Don d'Arnaud Fréminet à la Société de Vènerie)

Deux meutes sont alors nécessaires : la première sera reprise à l’équipage démonté Languedoc-Provence à M. Joseph Icard qui chassait le chevreuil dans les Landes ; à laquelle seront ajoutés des chiens poitevins du Rallye Combreux au Duc d’Etissac. La seconde pour le vautrait, sera constituée à partir de chiens grand anglo-français et français tricolore issus des équipages Boischaut-Bas-Berry, Rallye de La Brie, Rallye Nomade, Equipage de Villers-Cotterêts et Vautrait du Pays d’Ouche.

À l'occasion des adjudications générales de 2004 et toujours à la demande d'Inès et Michel Monot, la vaste forêt domaniale de Châtillon (8900ha) est ouverte à la vènerie du sanglier. Forts de ces deux territoires, ils décident alors de ne chasser que le sanglier tant en Bourgogne qu'en Champagne.