Rallie Bourbonnais
(1855 - 1948)
Maître(s) d'équipage | Comtes des Roys, Marquis L. de Chavagnac, Comte de Bourbon-Chalus (1855 - 1929) |
Territoires | Forêt de Tronçais, Divers |
Devise(s) | Rallie Bourbonnais. |
Fanfare(s) | La Rallie Bourbonnais |
Historique | Cet équipage fut monté durant les premières années du Second Empire. À cette époque, fleurissent les sociétés. Elles rassemblent plusieurs maîtres d’équipage. Ils unissent leurs chiens respectifs et louent les chasses dans les grands massifs forestiers. L’une des premières sociétés de ce type fut l’Équipage A Moy Morvan, installée dans la Nièvre à partir de 1820. Apparaîtront ensuite la Société de Champagne à Mort et le Rallye Bourgogne (dont M. de Foudras fut membre), les Sociétés de La Moulière, de Chantilly, etc. Ces réunions de meutes donnent lieu à des chasses mémorables : en 1832, pour sa dernière sortie, la Société A Moy Morvan prend un ragot avec les meilleurs chiens de cinq meutes différentes.
Le Rallie Bourbonnais par Karl Reille - Illustration tirée de l'ouvrage La Vénerie française contemporaine (1914) - Le Goupy (Paris)
La société du Rallie Bourbonnais est montée en 1855 par Messieurs des Roys, de Chavagnac et de Bourbon-Chalus. À son lancement, l’organisation compte une vingtaine de sociétaires – parmi lesquels figure d’ailleurs Joseph de Beaucaire. L’équipage chasse dans l’Allier (surtout en forêt de Tronçais). Durant la première époque de l’équipage, on chasse en tenue bleue en utilisant principalement les Foxhounds du vicomte des Roys dont le piqueur, Louis Besson, prend grand soin. Afin d’assurer le repeuplement, les sociétaires s’engagent à ne pas chasser le sanglier lors de la saison 1855-1856, première année du Rallie Bourbonnais. La réunion des meutes permet de contenter tous les veneurs locaux à une époque où le sanglier se raréfie.
En 1858, la société organise un déplacement d’envergure à Meillant : 330 chiens du Bourbonnais sont acheminés dans le Berry. À l’occasion de ce voyage, lors d’une chasse mémorable, un grand sanglier, qu’on dit de la taille d’un baudet et que les locaux ont baptisé César, est forcé avec 125 chiens. Il effrayait jusqu’au chevaux des veneurs qui refusaient d’avancer dans les sous-bois…
En 1873, la grande société du Rallie Bourbonnais entre en sommeil une première fois. Le gros de l’équipage est vendu. Chacun chassera de son côté. L’équipage est reconstitué durant la période 1896-1898. Installé au château d’Avrilly, sous la présidence de Jean de Chabanne La Palice, il compte une dizaine de sociétaires. La tenue devient rouge à parements verts. Les chiens, d’abord des Foxhounds puis des bâtards poitevins marqués du “C” (de Chabanne), sont servis par le piqueur Baudoin. Ils sont répartis dans quatre chenils de l’Allier. On chasse le sanglier à Tronçais mais aussi dans la Nièvre et dans le Charolais chez les sociétaires. Au début du XXème siècle, Ernest Olivier en est le doyen.
© Collection Claude Alphonse Leduc - Château de Montpoupon
Le vautrait connaîtra plusieurs restructurations jusqu’en 1914. Il est remonté après la Grande Guerre, en 1920, pour chasser avec des anglo-poitevins dans une grande région boisée comprise entre la Loire, l’Allier et la Besbre. Vers 1926, on les dit très rapides, poussant leur animal sur un si grand train que le forlonger lui est rendu impossible. Un petit Fox est utilisé pour faire le pied : il donne d’excellentes brisées. En récompense, on le met aux fermes où son agilité et sa ténacité font merveille. En 1929, faute de sanglier, l’association est de nouveau dissoute et les chiens vendus à André Bertin.
La remonte se fera dans la voie du chevreuil que M. de Montlivault, maître d’équipage, chassera de 1932 à 1945. Le Rallie Bourbonnais reviendra au sanglier pour trois brèves années entre 1945 et 1948. Installés aux Bordes (Allier), les chiens sont servis par La Broussaille. En 1948, tout l’équipage est vendu au duc de Valençay qui remet les chiens dans la voie du chevreuil puis les cède à Solange de Longuerue : les grands chiens de sanglier issus du Rallie Bourbonnais ne chasseront plus jamais la bête noire.
(Gaspar Soulat - Texte tiré du supplément au numéro 218 de la revue Vènerie) |
Race(s) de chiens | Fox Hound |
Anglo-Poitevin | |
Chenils | 03340 Neuilly-le-Réal |
03460 Trévol |