Vènerie impériale de Napoléon III

(1852 - 1870)

Maître(s) d'équipage Napoléon-Edgar Ney (1865 - 1870)
Bernard Pierre Magnan (1852 - 1865)
TerritoiresForêt de Fontainebleau, Forêt de Rambouillet, Forêt de Compiègne
Fanfare(s)L'Empereur, La Bonaparte, La Royale, La Compiègne
Historique

Quelques mois seulement après son coup d'Etat de décembre 1851, Louis-Napoléon Bonaparte, Prince-président, entreprend de remonter la vènerie de Cour. Il investit le militaire Bernard Pierre Magnan, général puis maréchal, comme Grand veneur et Napoléon-Edgar Ney, prince de la Moskowa, comme Premier veneur - ce dernier deviendra Grand veneur en 1865.

 

Magnan et Ney, tous deux modestes chasseurs à courre, font humblement appel à Louis Reverdy, dit La Trace, véritable connaisseur de la chasse et homme de forte personnalité, pour leur venir en aide. Le piqueux La Trace - qui a servi la vènerie de Napoléon Ier, de la Restauration et celle des princes d'Orléans - met sous le fouet et dans la voie du cerf des Foxhounds venus d'Angleterre, qu'il mêle à des chiens offerts à l'empereur par le marquis de l'Aigle. Il entretient un chenil de grande tenue et distille de nombreux conseils aux hommes de vènerie de l'équipage impérial.

 

La Cour de Napoléon III renoue avec la grandeur passée des laisser-courre royaux de la Restauration après leur abandon partiel sous Louis-Philippe. À Fontainebleau, à Compiègne, les chasses du Second Empire offrent une occasion d'honorer la visite de souverains et d'entretenir des rapports entre des personnalités du monde économique et politique.

 

Bien que manifestant une préférence pour la chasse à tir, l'empereur montre un vif intérêt pour la vènerie. Il sert parfois lui-même le cerf aux abois. Souvent, l'impératrice Eugénie, montant en amazone, suit une petite partie de la chasse. La curée froide, aux flambeaux, organisée dans la cour des châteaux de résidence du couple impérial, constitue un point d'orgue attendu des chasses de Napoléon III.

 

Une importante production iconographique accompagne cette renaissance de la vènerie d'Etat. On diffuse de nombreuses gravures et estampes cynégétiques. Louis Godefroy Jadin, peintre des chasses de Napoléon III, immortalise les grands moments des laisser-courre impériaux.

 

(Emmanuel Jadin - La Vénerie 1852-1870 - Gallica Bnf)

Emmanuel Jadin - La Vènerie 1852-1870 - Napoléon III (6)

 

L'équipage était dirigé par deux lieutenants de vènerie et par un secrétaire général, aux ordres du Premier veneur. Il disposait de 45 chevaux et d'un médecin particulier. La meute se composait de 120 foxhounds et de 20 limiers. Elle était servie par un premier piqueux, deux piqueux en second et huit valets de chiens.

Race(s) de chiens Anglais
Chenils Les Héronnières 77300 Fontainebleau
Ecurie des Cent-Gardes 60200 Compiègne
Ancien chenil royal 78100 Saint-Germain-en-Laye
Communs du château 78120 Rambouillet
Cerf