Equipage de Fleurus

(1890 - 1935)

Maître(s) d'équipage M. Auguste Grandin de l'Éprevier (1890 - 1935)
TerritoireMassif landais
Devise(s)Oun y passade ? (Où est-il passé ?)
Fanfare(s)La Camparrouy
Historique

Comme ceux du baron Gérard ou des Lacaze, celui de Fleurus fut l’un des grands équipages de lièvre du Sud-ouest. Il fut monté en 1890 par Auguste Grandin de l’Éprevier, propriétaire du château de Fleurus, à l’ouest de Saint-Sever dont il fut maire. Capitaine de cavalerie et président de la Société des courses de Mont-de-Marsan, il s’épanouit surtout dans la pratique de la vènerie du lièvre et son équipage acquit une grande notoriété.

 

Un rendez-vous à Camparrouy - Illustration tirée de l'ouvrage La Vénerie française contemporaine (1914) - Le Goupy (Paris)

Un rendez-vous à Camparrouy par Karl Reille - Illustration tirée de l'ouvrage La Vénerie française contemporaine (1914) - Le Goupy (Paris)

 

À l’âge de vingt-six ans, M. Grandin de l’Éprevier fit l’acquisition de douze Beagles auprès de Roger et Maurice de La Borde, éleveurs angevins reconnus et maîtres d’équipage du Rallye Montjoie. Malheureusement, les chiens souffraient de maladies et, après seulement trois mois, on se retrouva sans meute. Un autre grand éleveur vint alors au secours d’Auguste. Le baron Maurice Gérard, propriétaire voisin, proposa de lui céder les fruits de son élevage qui dépasseraient les 45 cm. M. Grandin de l’Éprevier put donc monter son équipage sur d’excellentes fondations. Il arriva rapidement à une meute homogène et magnifique de Beagles-Harriers : de véritables « Foxhounds miniatures », selon les observateurs de l’époque. Progressivement, Auguste Grandin de l’Éprevier ajouta du sang venu d’Angleterre ou des meilleurs chenils français : Querqui, de La Tour d’Auvergne (via M. de Valdahon), etc.

 

À la chasse, les Beagles-Harriers étaient tenaces et, par nécessité, très indépendants car le territoire de Fleurus empêchait les cavaliers d’être souvent aux chiens. À partir de décembre, lorsque l’équipage découplait à Camparrouy (près de Mont-de-Marsan), il était facile de suivre la chasse mais la voie y était bien plus mauvaise car la terre légère conservait moins le sentiment de l’animal. Les lièvres y étaient très abondants et ils traversaient volontiers l’un des nombreux troupeaux de moutons qui paissaient dans les environs. Les chiens de Fleurus ne se décourageaient jamais et l’on a dit que, même après six heures d’une chasse faite de défauts successifs, ils rentraient au chenil aussi frais qu’ils en étaient sortis.

 

L'Equipage de Fleurus - Le Sport universel illustré

 

Le piqueur, Germain, était à l’équipage depuis sa création. Il était un ami de Raoul, son homologue auprès de l’Équipage A Gascon Normand. Ensemble, ils parlaient volontiers le patois gascon. C’est dans cette langue que figure la devise sur le bouton de l’Équipage de Fleurus : Oun ey passade ? (« Où est-il passé ? »).

 

Hervé Tremblot de La Croix écrivit à propos de cet équipage : « Admirablement tenu, il a pris plus de 2000 lièvres. Certaines saisons, il en prit 65, réussissant à sonner 18 hallalis consécutifs. L'élevage nombreux, permettait, comme en Bas-Poitou, de vendre la moitié des chiens. »

 

(Gaspar Soulat - Texte tiré du supplément au numéro 224 de la revue Vènerie)

 

Autre nom usuel : Équipage Grandin de L'Éprevier.

Race(s) de chiens Beagle Harrier
Chenil Château de Fleurus 40500 Saint-Sever (1890 - 1935)
Lièvre