Vènerie impériale de Napoléon Ier
(1802 - 1814)
Maître(s) d'équipage | Napoléon Bonaparte (1802 - 1814) |
Territoires | Forêt de Fontainebleau, Forêt de Rambouillet, Forêt de Compiègne, Forêt de Saint-Germain-en-Laye |
Fanfare(s) | L’Impériale ou La Napoléon Ier |
Historique | Créé en juillet 1802, l’équipage du Premier Consul Bonaparte ne prit réellement son essor qu’en juillet 1804, avec la nomination du maréchal Berthier comme Grand Veneur de l’Empire. Avec une centaine de chevaux, 90 employés et 450 000 francs de budget par an, la vènerie impériale organisa de grandes chasses dans les résidences de la Couronne, où Napoléon convia plusieurs souverains alliés comme le Roi de Saxe ou le Grand-Duc de Wurtzbourg. Plusieurs officiers entrèrent au service des chasses impériales, notamment le comte Alexandre de Girardin, nommé capitaine des chasses à tir en 1807, le baron de Beauterne, porte-arquebuse, ou les barons de Bongars et de Cacqueray, nommés lieutenants de vènerie.
La Vènerie impériale de Napoléon Ier par Karl Reille - Don de M. A. Reille à la Société de Vènerie
Cette vènerie d’État accompagne les fastes consulaires puis impériaux qui servent la gloire de Napoléon. Comme de très discrets prémices à ce renouveau de la vènerie, l’équipage du citoyen Barras, homme clef du Directoire, chassait depuis 1798. Au moment où Napoléon renoue avec la vènerie de cour, ce dernier n’est certainement pas un veneur plus instruit que Barras. Cependant, il finira par éprouver un intérêt réel pour le noble déduit - sans toutefois atteindre le degré de passion des derniers Bourbons. Pour des raisons pratiques et par soucis d’économie, la vènerie impériale de Napoléon Ier ne rivalisera pas avec les fastes des vèneries royales d’antan : moins d’hommes, moins de chiens, moins de chevaux déployés.
Cependant, une iconographie assez riche de l’empereur à la chasse nous est parvenue. Diffusées dans l’Empire, ces images servaient la grandeur du souverain qui s'appropriait définitivement l’héritage des dynasties régnantes passées. Plusieurs tableaux de Carle Vernet - qui fut décoré de la Légion d’honneur par l’empereur lui-même - mettent en scène les chasses de Sa Majesté à Trianon, à Compiègne, au Bois de Boulogne. La pratique de la chasse à courre par le petit caporal a également intrigué des artistes postérieurs à l’époque napoléonienne. Un tableau de François Flameng présente l’empereur appréciant la réussite de sa meute qui prend un cerf à la queue d’un étang et une composition de Karl Reille montre l’équipage impérial au galop en forêt de Fontainebleau.
En forêt, Napoléon allège l’étiquette impériale faisant de ses laisser-courre un moment de loisir au sein d'une nature sauvage qu'il apprécit sincérement. De 1802 à 1814, Napoléon participe à plus de 350 chasses, un chiffre très important pour un souverain pourtant souvent tenu éloigné des forêts d’Île-de-France.
Lorsqu'il monte son équipage, le Premier Consul achète des chiens anglais à M. Dole de Marenches, veneur du Jura. |
Race(s) de chiens | Harrier |
Artésien | |
Anglo-Normand | |
Chenils | 77300 Fontainebleau (1802 - 1814) |
Hôtel du Grand Veneur 78000 Versailles (1810 - 1814) | |
78120 Rambouillet (1810 - 1814) | |
60200 Compiègne (1810 - 1814) |