Equipage des Roquelins

Les Roquelins qui définissent le nom de l’équipage viennent du lieu de résidence du maître d’équipage et du chenil, ce qui est apparu une évidence pour Bruno Michaud. Le site est composé d’un logis, d’un gîte, de salles de réunion, de réception et de diverses dépendances. Le tout sur une propriété close de 110 ha. L’équipage voit le jour en 2019.

Equipage des Roquelins - Don de J. Hardy à la Société de Vènerie

Passionné de chiens courants depuis son enfance, le maître d’équipage a chassé à tir de nombreuses années avec des petits courants de pays et très vite s’est passionné pour le chien d’ordre. Après avoir acquis et élevé un lot de chiens de vènerie, il se spécialisa dans la voie unique du sanglier. Le succès ne se faisait pas attendre. En 2006, un bouton de l’Équipage de Daubigny le parraina cet excellent cavalier pour rejoindre cet équipage. Son intégration et celle de ses chiens furent une plus-value pour ses paires. Possèdant une quarantaine de chiens à l’époque et pour raison personnelles, Bruno voulait voler de ses propres ailes. Une association de type loi 1901 fut créée en 2019, Bruno, maître d’équipage en assure la présidence et aujourd’hui une vingtaine de boutons, hommes et femmes, forment un groupe uni. La moitié de l’effectif monte à cheval, majoritairement des trotteurs qui sont très bien adaptés aux territoires. Un groupe familial est très présent pour l’intendance ce qui régal les boutons après les chasses éprouvantes derrière les sangliers.

Une cinquantaine d’Anglo-français s’ébattent sous un immense bâtiment agricole qui servait de stabulation à bovins, plusieurs chenils et box à chevaux sont réunis dans le bâtiment qui est à proximité du logis ce qui permet une attention permanente. La cour d’ébat est une prairie de 5000 m2 attenante au chenil. Chaque soir, les chiens sont mis à l’abri dans un endroit fermé. L’alimentation quotidienne de la meute est à base de bœuf et de volaille complétée par diverses protéines. Un chenil extérieur et éloigné du principal abrite les femelles en chaleurs qui disposent également d’une prairie arborée. Une chambre froide, une pharmacie, ainsi qu’une station d’épuration aux normes sanitaires et environnementales complètent l’ensemble.

En début de saison, et pour plusieurs raisons les chiens chassent en parcs, dans l’Allier, la Loire et la Saône-et-Loire. Les attaques en forets ouvertes commencent après la Saint-Hubert en novembre, divers territoires et lieux variés nous accueillent principalement en semaine pour que les chasseurs à tir puissent chasser tranquillement le weekend. Deux grands déplacements de plusieurs jours en Haute-Saône et à Manosque s’ajoutent aux autres chasses.

L’attaque se fait principalement avec une douzaine de rapprocheurs, des chiens sages et appliqués qui sont mis à la voie derrière le cheval du maître d’équipage parce qu’on rencontre souvent des animaux en compagnie. C’est plus facile de contrôler l’attaque avec un minimum de chiens. Si un sanglier seul est donné au rapport, on attaque de meute à mort ce qui signifie que l’on donne la meute complète. La qualité des valets de limier et des limiers est primordiale pour une bonne attaque.

Début novembre pour honorer le saint-patron des chasseurs, une journée festive est organisée par les membres de l’équipage. Une messe de Saint-Hubert est sonnée par un groupes de sonneurs suivit par un vin d’honneur pour les participants. À midi rapport des valets de limiers au maître d’équipage et après avoir choisi la meilleure attaque la meute est mise à la brisée. La chasse est toujours suivie par une foule passionnée de chiens courant et qui plus est par la vènerie. S’il y a prise de l’animal chassé, une curée se fait au rendez-vous, et pour clôre la journée tout le monde se retrouve autour d’un dîner aux sons des trompes.

(Par J. Lamboeuf, bouton de l’équipage)