Equipage Vaumesle d'Enneval
(1730 - 1769)
Maître(s) d'équipage | Jean-Charles-Marc-Antoine Vaumesle d'Enneval (1730 - 1769) |
Territoires | Normandie, Gévaudan et Auvergne |
Historique | Jean-Charles-Marc-Antoine Vaumesle d'Enneval (né en 1702 ; mort en 1769) fut tout d'abord rattaché en tant que louvetier à la capitainerie du Haras du Pin, située près de la ville d'Exmes, près d'Argentan (actuel département de l'Orne). Après avec détruit 1 200 loups, il obtient le titre honorifique de Grand Louvetier de Normandie, de la Généralité d'Alençon et de l'Éléction d'Argentan.
Au cours des 1750, il purgea les forêts de Normandie de ses nombreux loups, dont une meute de loups noirs qui ravageait le domaine forestiers du comte d'Eu, Louis-Charles de Bourbon. Jean-Charles-Marc-Antoine Vaumesle d'Enneval couplait parfois avec l'équipage du comte de Montesson (louvetier du Maine) et celui du marquis d'Oilliamson (louvetier du Perche), incontournable veneur de la province à la même époque.
(L'Equipage Vaumesle d'Enneval en Gévaudan - Réalisation Patrick Berthelot - https://betedugevaudantruehistory.over-blog.com)
Informé des désastres que commettait une bête anthropophage (La Bête du Gévaudan) en Gévaudan, d'Enneval proposa ses services au roi et mit à disposition son expérience de louvetier. En raison des échecs des chasses menées jusqu'alors en Gévaudan - principalement par des troupes de cavaliers de la Légion de Clermont-Prince qui stationnaient dans la région -, le roi donna un avis favorable à d'Enneval.
Jean-Charles-Marc-Antoine n'appartenait pas à l'équipage de la louveterie royale et n'était pas lieutenant de louveterie. Cependant, il tenait du comte de Flamarens, grand louvetier du royaume, une autorisation pour pratiquer conformément la louveterie. Parmi la centaine de louvetiers provinciaux, qui couvraient alors d'une manière irrégulière les terres des généralités de France, on trouvait beaucoup de veneur bénéficiant d'une telle autorisation (Voire "La louveterie : 1200 ans d'histoire" par J.-M. Moriceau, Louveterie de France 813-2013, Paris, Association nationale des lieutenants de louveterie, 2013, p. 19-57).
D'Enneval était secondé par son fils Jean-François, militaire de carrière qui obtint un congé spécial pour accompagner son père pour sa mission de chasse en Gévaudan. Les d'Enneval avaient aussi leurs valets de chiens montés servant à pied. Le comte de Montaisson du Maine avait mis à disposition son propre valet de limier pour la circonstance. Les Vaumesle d'Enneval parvinrent en Gévaudan en février 1765 et s'installèrent au Malzieu en Lozère.
Vaumesle d'Enneval utilisa tous les moyens pour supprimer La Bête (battues, affûts, pièges, poisons, etc.). Il se rendit compte que celle-ci se rembuchait de plus en plus fréquemment dans le bois de Ténazeyre, sur les pentes du Mont Mouchet. Cependant, le peu de résultats obtenus par le chasseur poussa le roi a envoyer son porte-arquebuse, François Antoine, en Gévaudan en juin 1765. François Antoine et d'Enneval chassèrent un temps ensemble mais le veneur normand fut finalement rappelé par le pouvoir.
(L'Equipage Vaumesle d'Enneval en Gévaudan par Patrick Berthelot - https://betedugevaudantruehistory.over-blog.com)
Sur le chemin du retour vers la Normandie, d'Enneval fut invité à un laisser-courrer royal à Compiègne à l'occasion duquel il fit un rapport à Louis XV sur la situation des chasses de La Bête. D'Enneval aurait obtenu une pension annuelle de 350 livres en récompense des efforts fournis en Gévaudan.
En 1767, Vaumesle d'Enneval travailla avec son fils Jean-François à un projet de création d'un grand équipage de louveterie qui aurait eu pour mission de prémunir les trois provinces de Normandie, du Maine et du Perche des ravages des loups. Ce projet, présenté au roi, resta très probablement sans suite.
En 1768, d'Enneval hérita de son frère, César de Vaumasle de Survie, du manoir de la Gosselinaye, sur la paroisse de Vimoutiers. Il s'y installera avec son fils et son équipage de loup. Jean-Charles-Marc-Antoine Vaumesle d'Enneval mourut à Vimoutiers en 1769. Il ne cessa de soutenir que La Bête du Gévaudan était un animal inhabituel, ayant notamment sur l'échine une raie noir flottante.
(Fiche entièrement réalisée à partir du travail de M. P.-P.-L. Berthelot) |
Race(s) de chiens | Mâtin |
Chenils | 61200 Argentan |
48140 Le Malzieu-Ville | |
La Gosselinaie 61120 Vimoutiers |