Equipage de Paimpont

M. du Pontavice était un veneur passionné. Son père, voulant lui faire poursuivre ses études, lui avait interdit la chasse jusqu'à sa majorité. Dès 1888 à son retour du régiment, il achète des chiens de toutes espèces et parvient à prendre dans les Côtes d'Armor grâce à l'excellent Pyram, fils d'un griffon et d'une chienne Laverack. Couplant avec un voisin, il prend trente lièvres la première année. Adoptant jaquette rouge, culotte et gilet blancs, il met ses chiens sur le renard et les succès continuent. En 1906, M. du Pontavice devient l'associé du comte de Chappedelaine au Rallye Limoëlan.

En 1909, il remonte l'Equipage de Paimpont avec Louis Lévesque et le comte Le Gualès de Mézaubran. Les succès furent étourdissants et, un jour de grand vent, le fameux chien Coëtbicor prenait la voie sans être entendu du reste de la meute, prenait son chevreuil seul en moins de deux heures, appuyé par le maître d'équipage, seul également. En 1919, M. du Pontavice monte un vautrait avec L. Oberthur et son gendre, M. de Jacquelin-Dulphé dit le "Grand Couteau", d'une adresse folle pour servir le sanglier au couteau.

L'Equipage de Paimpont - Illustration tirée de l'ouvrage La Vénerie française contemporaine (1914) - Le Goupy (Paris)

En 1921, les saintongeois sont remis dans la voie du chevreuil en Paimpont, La Hunaudaie, Villecartier, Le Gault puis Quénécan. Paimpont fut assez vite abandonnée à la suite d'un partage. En 1932, M. du Pontavice prit par une pluie battante. Le soir, il s'alitait et mourrait trois jours après. L'équipage fut vendu au comte de Bouillé pour le Rallye Fontaine-Marie du Marquis de La Ferronnays.