Equipage Béjarry

Armand II de Béjarry (né en 1800 et mort 1871) eut d’abord des chiens vendéens pur-sang ayant pour ancêtre le fameux Souillard de la race des chiens blancs greffiers du Roi. Il chassait le loup dans les années 1830. En 1850, il croisa ses chiens avec des pur-sang anglais de Grafton et chassa d’abord renard et lièvres dans les plaines et bois de Saint-Hermine puis le chevreuil et le cerf à Vouvant et à Vezins. Armand III de Béjarry (né en 1832 et mort en 1915), fils du précédent, continua l’équipage avec trente bâtards anglo-poitevins saintongeois, d'origine La Débutrie. Lieutenant de louveterie, il chassa le chevreuil près de Château Roux, en forêt de Vieilles-Verries, et le cerf en forêt de Vouvant, ainsi qu’en Vezins pour les Saint-Hubert et dans toute la Vendée et le Poitou.

À Vouvant, il découplait avec MM. Bailly du Pont, Chevallereau ainsi qu’avec le Rallye Viel Anjou (1893). Il fut de la Société de La Morelle, et en 1885, à la suite de Majou de La Débutrie, président du Rallye Vendée dont il était le vice-président depuis 1865. L'équipage Béjarry prenait 25 à 30 animaux par an, et avait une grande renommée. Il fit un élevage d’excellents chiens qui servirent à la remonte de grands équipages, et remporta de nombreux prix d’honneur aux expositions canines. L'équipage fut vendu à M. G. Clément, du Rallye Montambert-Lamenay et au Prince Murat. Quelques chiens continuèrent à être découplé sur le chevreuil jusqu’en 1906 avec ceux de M. Chevallereau, de Chabot et Perreau de Launay. C'est Hubert de Fontaines qui succéda à M. de Béjarry à la tête du Rallye Vendée.

Les Béjarry avaient leur chenil à Château Roux (parfois orthographié Châteauroux), commune de La Réorthe, entre La Roche-sur-Yon et la forêt du Vouvant. Le père et le fils correspondirent beaucoup avec les revues cynégétiques de leur temps (Le Journal des chasseurs pour le père, Le Nemrod pour le fils). De ce fait, ils étaient des figures connues de la vènerie vendéenne. La tenue des maîtres étaient celle du Rallye Vendée, rouge intégral et culotte blanche - comme celle du comte de Chabot.

Le piqueur Germain - La Chasse illustrée - Juillet 1902