Equipage de Charréconduit

Les trois limiers s’appelaient : Bilbao, Météor et Mirabeau. Ils étaient issus d’une chienne griffon et d’un loup appelé Robin. La qualité des chiens de loup venaient de Robin qui servait à deux usages : au croisement – car le loup en débuché laisse si peu de « sentiment » que les chiens issus du croisement loup-chienne ont plus que d’autres, connaissance de la voie. Mais ces croisements sont très difficiles à réaliser. Ils se passaient dans une mansarde de Charréconduit, il fallait 12 à 15 tentatives pour obtenir une saillie et, pour y réussir une foule d’artifice. Il arrivait souvent que la chienne fût dévorée. Pourtant Robin vivait au chenil avec les chiens. Seuls M. Loyseau et son piqueur pouvaient le toucher. Lorsqu’un étranger entrait au chenil, Robin se mettait sous le banc et montrait les dents si on approchait. Robin servait aux chasses d’entraînement, bien qu’il vécût au chenil. Un garde l’emmenait au bois, le cachait et on découplait sur sa voie. Lorsque Robin en avait assez il rentrait au chenil. Pour préparer l’équipage aux chasses du loup l’équipage chassait le blaireau, Robin aimait beaucoup cela. C’était généralement Robin qui mettait à bas le blaireau. Robin chassait le chevreuil et même le loup. Pourtant lorsqu’un louvard était sur ses fins, on s’en rendait compte à ce que Robin se mette dans les jambes du cheval du piqueur, ce qui ne l’empêchait pas de faire curée avec les autres chiens. Devenu méchant Robin dut être tué. Cette meute très particulière était servie par un excellent piqueur qui ne quitta pas M. Loyseau, mais à sa mort passa avec l’équipage chez le Comte Jean de Fleurieu chez qui il fut tué par un braconnier.M. Loyseau avait été associé au Comte de la Ferrière de 1855 à 1860 dans le vautrait « Hallali Bourgogne ». en 1867, à la mort de celui-ci, il continua de chasser. Il était lieutenant de Louveterie.Selon le Comte de H. de Falandre, il aurait mis bas en 1879.Sa meute fut vendue au Comte de Fleurieu par M. de Suremain, héritier de Monsieur Loyseau.