Rallye Saintonge

Les chiens du comte de St Légier sont les ultimes représentants de la race Saintongeoise. Au moment de la Révolution, le marquis de La Porte aux Loups (à Beaumont, par Gémozac, près Pons), oncle de M. de St Légier, avait une meute de cette race. Son régisseur conserva une lice, Minerve, et deux mâles, Mélanthe et Fouilloux, que vers 1815, le marquis donna à M. de St Légier. Celui-ci en forma une meute pour le loup.

Avant que la consanguinité ne devint excessive, ces chiens avaient un fond extraordinaire, attaquant un vieux loup entre Saintes et Blaye et le prenant dans le Limousin après trois jours de poursuite. D'après M. Le Couteulx, ce Saintongeois est "Blanc, à taches noires, peu couvert, palais noir, deux marques de feu pâle au-dessus des yeux - grand (entre 64 et 70 cm au garrot) - tête légère et osseuse; nez légèrement retroussé; oreilles fines, demi- ongues, très papillotée, attachée trè bas, noires ett souvent avec liseré de feu pâle, - rein étroit et courbé, flanc retroussé, cuisse un peu plate, poitrine très profonde, belle gorge un peu sourde, chien très fin de nez mais peu mordant, très vite et résistant".

Le comte de Chabot en donnne une description plus élogieuse encore. Vers 1850, les loups ayant disparus, M. de Saint Légier donne une grande part de son équipage à M. Auguste Hennessy, qui deviendra le Rallye Pas des Chaumes. Par le croisement Saint Légier-Gascon, M. de Carayon a obtenu ses fameux "Virelade". Ces chiens furent aussi à l'origine des chiens de Ruble. Ces notes sont en partie, prises dans un article de Paul Daubigné dans le Chasseur Français de mai 1953. M. de Saint Légier couplait souvent avec le docteur Joachim Clémot (1776-1852), premier chirurgien en chef de la marine et Président du Conseil de la Santé du port de Rochefort-sur-Mer (chenil à La Salle près Champagne). Il mourut en 1852 et son fils remonta un équipage en 1855: le Rallye Saintonge-Rallie Médoc.