Equipage de Voulaines - Equipage Beaujeu-Beaumont

M. Jules du Souzy, propriétaire du domaine viticole de Beaujeau en Beaujolais, commença à chasser en 1890, à Châtillon sur Seine sous le nom d’Équipage de Voulaines. En 1894, M. P. Bredin du Rallie Beaumont lui céda son équipage, ainsi que ses forêts, d’où l’appellation « Beaujeu-Beaumont ». Ayant débuté au cerf et au sanglier, il se mit dans la voie exclusive du cerf en modifiant la race des chiens : de 1894 à 1900 ce furent des Anglais d’origine Bredin, et Béthune Sully, acquis à la démonte partielle de ce dernier. Il eut aussi une deuxième meute pour le sanglier de 1899 à 1903.

Ayant commencé avec des chiens blanc et orange de race Baudry d’Asson, il se réorienta vers des chiens de race Chambray en 1900, maintenant jusqu’en 1903 une deuxième meute pour le sanglier. Il prenait alors 30 cerfs et 20 sangliers par saison. Après-guerre, l’équipage se remonta en bâtards du Haut-Poitou croisés avec des chiens de race Chambray, dans la voie du cerf. Il couplait souvent avec l’équipage de M. Desbordes et était servi par un piqueux et un valet de chiens. Il effectue des chasses à Arc-en-Barrois et Châteauvillain.

En 1927, il fête son millième cerf, et la Société de Vénerie lui confie les chiens Chambray de M. R. Laurent décédée. En 1935, la fin fut tragique : 35 chiens furent noyés dans un étang gelé dont la glace se rompit. Ce drame mit fin à l'existence de l'équipage. Le reste fut vendu au comte H. Chandon de Briailles. Lieutenant de louveterie, M. du Souzy était le type même du maître d’équipage accompli et dynamique. Il fut assisté les dernières années par son fils Guy.

Le recensement de Gevrolles donne comme noms du personnel de cet équipage : Jean Mathérat, Alsire Braley, Joseph Franchebois (1896) ; J. Matheret, Alfred Desportes, Aimé Lecomte (1906) ; Louis Coulon, Jean Desangles, Marius Delatour (1911).

Jean Mathérat, né en 1860 et mort en 1943, dit La Verdure, fut piqueur chez Paul Bredin. Il fut ensuite piqueur à Grevolles, chez M. de Souzy, jusqu'en 1902 puis chez Olympe Hériot en 1911 - où il vécut dans une relative aisance puisqu'il put employer une bonne.

(Sources : Louis-Gaspard Siclon)