Rallye Pic'Hardi Chantilly

Nous sommes en 1970 lorsque les Beagles arrivent d'Angleterre : ils sont quarante, installés à Senlis chez le maître d'équipe Philippe Verro et chassent le lièvre sur invitation. Trois ans plus tard, le Rallye Hardi Beagles loue 500ha en forêt d'Orry puis se double d'un autre territoire en forêt d'Othe (Yonne) vierge de vènerie ! Le type de chiens évolue vers les Anglo-Français de petite vénerie et c'est en 1980 qu'il fusionne avec le Rallye Waeregem du baron Casier, prend le nom de Rallye Hardi Beagles et Waregem et découple ainsi régulièrement dans toute la Belgique ainsi qu'en déplacement dans toute la France. Déménageant en 1986 dans une installation plus spacieuse à la Ferme de Jouvancourt, l'équipage chassera le lièvre à cheval principalement en forêt d'Orry la Ville, ses premières bases durant dix ans.

En 1993, Phillippe Verro signe un bail avec l'Institut de France pour le courre du chevreuil en forêt de Chantilly, y invite le Rallye Campine avec lequel il s'associera en 1996 pour devenir le Rallye Hardi'Campine et Waregem chassant donc avec deux meutes : l'une pour le lièvre au Bois Nibert, l'autre pour le chevreuil en Compiègne et Chantilly. Puis, aidé par quelques amis, Philippe Verro crée une meute de chevreuil avec des chiens de réforme de plusieurs équipages et devient en 2001 le Rallye Piqu'Hardi Chantilly chassant toujours avec une meute pour le lièvre dont Caroline Mangaud sa fille reprendra le fouet, et une meute de chevreuil qui chasse maintenant deux fois par semaine en forêt de Chantilly, Halatte Ermenonville et sur invitation. La meute de lièvre démonte en 2008 et seul le chevreuil est désormais chassé par l'équipage. À la suite du décès brutal de Philippe Verro en janvier 2010, c'est son épouse Béatrice qui, dans un esprit de continuité, reprend le fouet. Elle le transment à M. Hugues Vincent en 2022.

(Don d'Arnaud Fréminet à la Société de Vènerie)

« Seuls les animaux sauvages peuvent encore manifester librement leur hérédité, leur comportement naturel, il faut les maintenir dans leur vocation de proie, qui leur permet d'exprimer la richesse de leur instinct. »

Philippe Verro

(Extrait d’un article de Marion Festraëtst , publié dans le magazine L’Express en 2002)