Equipage Olry-Roederer

En 1857, M. Roederer fonda un équipage dit « de Reims », composé de 35 fox-hounds, qu’il ne garda que quelques mois en Champagne. Un deuxième équipage fut fondé à Souvilly par l’achat des chiens du comte de Bégé (Sologne) par Louis Roederer, grand-père de Léon Olry et par Jacques Olry, gendre de M. Roederer qui avait repris l’équipage en 1865. Il mit bas en 1870 mais Jacques Olry remonta en 1882 l’équipage qui, à partir de 1897, sera maintenu par son fils Léon. M. Roederer, lieutenant de louveterie pour l’arrondissement de Reims avait, en 1859, 45 chiens anglais pour chasser le cerf et le sanglier en forêt de Breteuil dans l’Eure, de Reims et Monchenot dans la Marne.

En 1887, Jacques Olry prit la location d’une partie des cerfs de Compiègne, commençant les saisons en Breteuil. A partir de 1897, Victor et Léon Olry, montaient, en plus de l’équipage de cerf, un vautrait de 120 chiens anglais servis par Doré, dit « Labrousaille », premier piqueux. En 1911, l’équipage de cerf est composé de 90 bâtards poitevins et saintongeois et réside à Souvilly, servi par Petit dit « La Branche », premier piqueux. Le vautrait avait son chenil à Lierru, en forêt de Conches. En 1919, l’équipage, remonté avec des lices conservées pendant la guerre et des chiens anglais, n’a plus chassé qu’en Conches et Breteuil le cerf uniquement.

(© Collection Claude Alphonse Leduc - Château de Montpoupon)

Extrait tiré de l'article « Ils furent maîtres d’équipage et capitaines d’industrie - 2e partie » publié dans la revue Vènerie de juin 2023 (numéro 230) :

« En 1857, un grand nom du champagne, Louis Rœderer, montait son premier équipage. M. Rœderer était lieutenant de louveterie pour l’arrondissement de Reims. Il fut aussi l’un des négociants rémois qui fit le plus pour la réussite du vin de Champagne.

En raison du goût exclusif du Tsar Alexandre II pour le vin à bulles Rœderer, la Russie devint un client important de notre louvetier. Cette réussite à l’international devait rejaillir sur l’ensemble de la production champenoise à partir du milieu du Second Empire. Disposant de moyens conséquents, le premier équipage Rœderer convoitait cerfs et sangliers des forêts de Breteuil et de Reims avec 45 chiens anglais. Un bouton à tête de loup rappelait la fonction du maître d’équipage. Après seulement une saison, M. Rœderer, insatisfait, remplaça toute la meute par celle que lui vendit Jules Bégé, veneur solognot.

En 1882, Jacques Olry, époux de Léonie Rœderer, gendre de Louis Rœderer, reprit l’équipage. Le chenil se trouvait à Souvilly, dans l’Eure, au pied de l’imposant château qu’avait acheté Louis. Débutèrent de glorieuses années pour l’équipage qui avait été monté initialement par un roi du champagne. Dans l’Eure et dans l’Oise, Jacques Olry chassait avec ses fils, tantôt le sanglier avec des Foxhounds nombreux et d’une vélocité extrême, tantôt le cerf avec des bâtards d’origine La Débutrie – dont les ancêtres avaient certainement côtoyé les chiens à tête noire des Hennessy.

En Compiègne, les Olry prirent aussi quelques daims durant les années 1890 (« Deux ou trois par an », nous dit l’Annuaire de la Vènerie française de l’année 1899). Léon Olry, dernier maître d’équipage, petit-fils de Louis Rœderer et négociant en champagne, décéda en 1932. En février 1933, on put lire dans le journal L’Éleveur : "Le samedi 1er avril, à 15 heures, sera mis bas, sans réserve, chez Chéri, un de nos grands équipages de chasse. Il s’agit de l’équipage de Souvilly, à M. Olry-Rœderer. L’équipage comprend 20 chevaux, 150 chiens, sellerie, harnais, etc." »

(Gaspar Soulat - Extrait tiré de l'article « Ils furent maîtres d’équipage et capitaines d’industrie - 2e partie » publié dans la revue Vènerie de juin 2023 - numéro 230)

Autre nom usuel : Equipage de Souvilly.